Maersk abandonne sa plateforme blockchain conjointe avec IBM

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TradeLens, la plateforme blockchain de supply chain mondiale conçue par Maersk et IBM sera débranchée d’ici à mars 2023. Une décision sur fond de tensions sur le frêt mondial et de frilosité des entreprises à adopter cette technologie. (Photo Maersk  DR)

Partenaires depuis 2018, Maersk et IBM ont annoncé la fin de leur très ambitieuse plateforme commune TradeLens qui s’appuie sur la blockchain. Elle devait traiter de façon sécurisée les workflows et flux de logistique et de transport au niveau mondial. Son objectif était de permettre à toutes les parties prenantes impliquées dans le commerce mondial de localiser leur marchandise et aux autorités de valider électroniquement la route des cargos. « TradeLens s’appuyait sur l’idée audacieuse d’un bond en avant dans la digitalisation de la logistique mondiale sur une plateforme industrielle ouverte et neutre. Malheureusement, bien que nous ayons réussi à développer un dispositif viable, le besoin d’une collaboration complète de l’industrie mondiale ne s’est pas concrétisé. En conséquence, TradeLens n’a pas atteint le niveau de viabilité commerciale nécessaire pour continuer à travailler et répondre aux attentes financières en tant qu’entreprise indépendante », a fait savoir Rotem Herchko, responsable des plateformes commerciales A.P. Moller – Maersk

Les équipes IT réaffectées

Il y a près de 5 ans, IBM et Maersk via sa division GTD Solution avaient annoncé la création d’une joint-venture pour déployer un système de transport électronique basé sur blockchain, notamment à destination des ports. Les tensions sur le frêt mondial fortement touché par les crises multiples (covid, pénuries, inflation…) couplées à la frilosité des entreprises à adopter cette technologie ont sans doute pesé lourd sur cette décision. Le service sera débranché d’ici à la fin mars 2023. Les deux groupes promettent d’accompagner leurs clients jusque là pour éviter toute interruption de leur activité. Le binôme n’a cependant pas précisé si la décision sonnait aussi le glas de leur filiale.

Les deux sociétés ont remercié leurs partenaires industriels et leurs équipes informatiques. « Nous tirerons parti du travail de TradeLens comme tremplin pour faire avancer notre programme de digitalisation et nous sommes impatients d’exploiter l’énergie et la capacité de nos informaticiens de nouvelles manières », a déclaré Rotem Hershko.

Dominique Fillipone

Article original sur le site de notre publication sœur Le Monde Informatique

 

 

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