Au port du Havre, la CNMEP passe sous la coupe du logisticien Seafrigo

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Placée en redressement judiciaire depuis le 27 août 2021 par le tribunal de commerce de Rouen, la Compagnie nouvelle de manutentions et d’exploitation portuaire (CNMEP), qui employait près de 400 personnes au Havre, a été reprise par le groupe havrais Seafrigo. (Photo: Seafrigo DR)

L’histoire restera donc havraise. Dans un communiqué, Seafrigo, groupe que préside son fondateur Eric Barbé, toujours aux commandes et dont le siège social est installé au Havre, indique que son plan de reprise des sociétés du Groupe CNMEP « a été validé la semaine dernière au Tribunal de Commerce de Rouen ». L’acteur logistique opérait depuis une trentaine d’année dans le port normand.

La nouvelle est importante pour l’écosystème du premier port à conteneurs de France. CNMEP était en effet le dernier opérateur indépendant de terminaux à conteneurs au Havre, « capable de traiter des navires de 10 000 à 14 000 EVP (équivalent vingt pieds, NDLR) ». Il a chargé et déchargé 240 000 EVP en 2022. Il a également une activité de traction portuaire et réalise des opérations de fret hors-gabarit. D’après Seafrigo, 380 salariés vont rejoindre le groupe dans le cadre de cette reprise.

700 M€ de chiffre d’affaire pour Seafrigo

Seafrigo, spécialisé pour sa part dans la logistique alimentaire sous température dirigée, est une ETI patrimoniale de 700 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un effectif de 2 000 employés. L’entreprise connaît un fort développement tant en France qu’à l’international et vient d’investir dans un nouveau siège social et 13 000 m2 d’entrepôts au Havre.

Le groupe possède des infrastructures en propre dans 25 pays et a construit un « réseau de partenaires à dimension mondiale ». Il se positionne avec une offre logistique globale donnant « l’assurance d’une chaîne logistique maitrisée sur les 5 continents ». Outre l’alimentaire, il affiche un positionnement historique dans les domaines des vins et spiritueux et du e-commerce.

Christine Gilguy

L’article original est à retrouver sur le site de notre publication sœur Le Moci.

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